Un des constats le plus troublant que j’ai fait lorsque j’ai eu mes enfants c’est qu’un bébé, ça pleure ! Et que ça me fait sentir tout croche ! Une foule de sentiments émergent lorsque bébé se met à pleurer et ce n’est pas toujours facile à gérer.
Le pleur est un merveilleux pouvoir de bébé. Mais c’est angoissant, voire agressant ! Et c’est normal, c’est fait pour être insupportable : car c’est un appel à l’action. Nous devons agir !
Pleurer est un moyen pour bébé de s’exprimer. Le seul ? Non, il parle de multiples façons avec son corps, mais le pleur est l’ultime façon de s’exprimer pour qu’on s’occupe de lui. Et je vous rassure, au fur et à mesure que vous développerez votre lien avec votre enfant, vous saurez reconnaitre les pleurs liés à un trop grand stimuli, un inconfort physique ou un autre besoin. On a le devoir et la responsabilité de répondre aux besoins de notre bébé. C’est pourquoi c’est aussi interpellant.
Par contre, il faut se rappeler que de pleurer a aussi ses bienfaits. La littérature propose que pleurer permette à bébé d’exprimer un trop-plein, lui permet de se décharger des apprentissages qu’il fait. Ça lui permet de rétablir le calme dans son cerveau encore immature.
Pleurer, c’est aussi un appel au réconfort, une invitation que bébé vous fait pour se faire cajoler.
Le défi n’est donc pas tant de faire cesser les pleurs à tout prix (car ils sont nécessaires à certains moments), mais de se sentir compétent et un tant soit peu bien durant ces épisodes. Je ne dis pas que vous attendrez les moments de crise avec joie, mais… Je pense qu’il y a moyen de les apprivoiser.
Les pleurs de bébé sont difficiles à gérer et parfois ils sont à la limite du supportable. Et lorsqu’on vit des épisodes de pleurs plusieurs fois par jour, ça tourmente.
Le conseil que je donne aux parents que je rencontre, c’est accepter ces moments et d’accueillir votre enfant dans ce qu’il vit. Et regardez-vous avec autant de bienveillance : entendre pleurer mon bébé me met dans un état de panique, de stress. C’est correct. Maintenant, comment je peux gérer ces sentiments, pour laisser place au calme et à la bienveillance ? Car le calme avec lequel vous vivrez ces épisodes ne fera pas cesser les épisodes de pleurs. Mais vous fera vous sentir mieux. Après tout, n’est-ce pas d’une maman épanouie qu’un bébé a d’abord besoin ?
Rappelez-vous que les personnes qui sont près de vous ont envie de vous aider !
- Sur qui puis-je compter pour m’écouter avec bienveillance raconter comment je me sens ?
- Sur qui puis-je compter pour m’aider à me sentir en confiance pour faire face à ces épisodes ?
- Sur qui puis-je compter pour prendre le relais lorsque c’est trop ?
Développez aussi vos propres outils. Se faire une liste, par exemple, de choses qui aident à retrouver le calme m’a particulièrement aidée durant les premiers mois de bébé. Je vous invite à en faire une ! Sur ma liste, on retrouvait, entre autres :
- Mettre bébé dans le porte-bébé et passer l’aspirateur
- Déposer bébé dans son lit et sortir respirer un bon coup
- Bercer bébé avec ma musique préférée dans mes écouteurs
Avant d’être épuisée et simplement parce que ça fait du bien, nous offrons le service de Répit à domicile. N’hésitez pas à vous en servir, nos auxiliaires postnatales sont là pour prendre soin de bébé, vous écouter et vous conseiller si vous en sentez le besoin.
On apprend à être parents. À tous les épisodes, on devient meilleurs. Meilleurs pour les accueillir, pour accueillir son enfant et les sentiments que ça engendre.
Y’a quelque chose de normal de ne pas faire tout comme il faut. Bébé est fait pour s’adapter et cet espace est là pour apprendre à être le parent de notre enfant.
– Jacinthe